Assurément, dans ce joli bistrot, entre Cours Saleya et Place Masséna, voilà un jeune couple de propriétaires, Géraud et Kim, qui se la jouent très fine! Pour leur premier établissement, ils ont tout compris. Avec de solides bases acquises notamment chez Alain Dutournier et Joël Robuchon, ils ont mis en place un concept qui fonctionne depuis 2 ans et qui leur permet d’avoir, l’air de rien, 3 types de clientèle: celle du midi avec des prix, celle du soir avec des plats de qualité plus élaborés, et celle du midi, gourmande de tout, qui ne demande qu’à revenir un soir. Bravo!
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Un beau bistrot savamment décoré
Décors chinés, cuisine vitrée en plein milieu, comme un bocal géant, à donner le torticolis aux épicuriens avides de voir les cuisiniers œuvrer, pierres apparentes, tables nappées, grande table d’hôtes dans l’arrière-salle, citations encadrées comme pour exorciser le nom du restaurant « Fine Gueule » où le visiteur peut lire » expression argotique qui se dit d’une personne subtile appréciant plus que toutes les belles et bonnes choses, telle que la nourriture, la littérature, la culture et de nombreux autres mots en « ure », comme Epicure« .
Le ton est donné. L’atmosphère est forcément à la décontraction en lisant ces bons mots signés Audiard, Raymond Devos, Coluche et bien d’autres. Bon point aussi pour la paisible terrasse ombragée l’été et chauffée l’hiver.
Une cuisine haute en saveur
Montpelliérain d’origine, diplômé de l’Ecole Bocuse, la cuisine de Géraud Gary-Bobo s’inspire de son Sud-Ouest et du Bassin méditerranéen, avec beaucoup de créativité dans l’alliance des saveurs comme dans le dressage de ses plats. Calamars au chorizo, Thon frais brûlé au poivre de Timut font partie d’une carte bistrotière bien maîtrisée, aux côtés du Rognon à la plancha, du Jarret de veau en pot au feu, badiane et crème de raifort, ou du Cabillaud rôti façon aïoli. Que du très bon !
Des justes prix à l’ardoise.
Si vous venez pour la 1ère fois, vous serez surpris. Cette ardoise là fait recette, parce qu’elle change au gré du marché, mais surtout elle se veut très abordable. Pour le déjeuner, la formule du jour est à 16 €. À la carte, les entrées commencent à 7 €, les plats à 14 € et les desserts à 8 €. À ces prix là, le cœur de la vieille-ville (face à l’hôtel de ville) ne manque pas d’attraits, et donne ici l’envie de se la jouer fine, entre simplicité gourmande et bistronomie.
Ouvert toute l’année, sauf le dimanche, et le lundi midi.
Fine Gueule – 2, rue de l’ Hôtel de Ville – 06300 Nice – Tél: 04 93 80 21 64
Patrick FLET
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