Repenser le métabolisme des Champs-Élysées comme vitrine d’une ville durable et inclusive selon l’architecte Philippe Chiambaretta

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Avenue prestigieuse, symbole d’urbanisme et de savoir-faire français, les Champs-Élysées ont, pendant plus de trois siècles, assuré le rôle de vitrine mondiale de la modernité. De ce fait, elle se doit de se renouveler sans cesse afin de conserver ce statut. Cette problématique est aujourd’hui étudiée par l’agence d’architecture PCA-STREAM qui développe un projet de « réenchantement des Champs-Élysées ».

Devant le constat d’une baisse globale de la fréquentation de l’avenue par les résidents permanents parisiens, la nécessité de repenser le métabolisme des Champs-Élysées s’avère être une tâche essentielle. En effet, avant la période Covid-19, la fréquentation annuelle de l’avenue se constituait majoritairement de touristes (68%) étant pour la majorité des étrangers (85%). La part de Parisiens dans cette fréquentation annuelle n’excèdait pas les 5%.

Comment expliquer une proportion aussi faible ? Si l’avenue était ainsi boudée par les Parisiens avant la crise sanitaire mondiale, c’est avant tout en raison de la forte affluence touristique tout au long de l’année. On y observe une pollution excessive, un trafic trop important ou encore une concentration de commerces entraînant une surconsommation générale. Ces problèmes ont tous en commun de faire écho à un fait de société incontournable : l’inquiétude face à la dégradation rapide de l’environnement de notre planète. Aujourd’hui, selon l’agence PCA-STREAM, l’avenue des Champs-Élysées a besoin de retrouver son rayonnement, comme emblème d’une France en transition.

Un plan d’action tourné vers la désintensification des nuisances et l’aménagement de nouveaux espaces

L’avenue des Champs-Élysées, à l’heure actuelle, peut être analysée en deux parties bien distinctes. D’un côté, la partie la plus fréquentée, proche du carrefour de l’Étoile et de l’Arc de Triomphe, celle qui est la plus sensible aux conséquences de sa forte fréquentation quotidienne. D’un autre côté, la partie basse qui est aujourd’hui laissée de côté par les touristes comme par les Parisiens, et qui constitue une mine d’opportunités d’aménagements selon l’agence d’architecture.

C’est en partant de ce constat, que PCA-STREAM a décidé de séquencer le plan d’action de son projet sous le développement de trois axes formant un tout. Tout d’abord, rendre l’avenue accessible aux piétons et aux mobilités douces en limitant le nombre de voies (deux fois deux voies), en mettant un revêtement de sol silencieux, en piétonnisant le centre de la place de la Concorde, l’avenue Winston-Churchill, le cours la Reine et le pont Alexandre-III pour construire un jardin de 78 hectares. Ensuite, inventer une programmation attractive de l’espace public, en développant pour les jardins des Champs-Elysées une offre de restauration responsable, une programmation culturelle et scientifique, des parcours de sport et de santé, et des jeux pour les enfants. Enfin, repenser le rôle de la nature en ville, en retrouvant une perméabilité des sols, en plantant des strates couvrantes et arbustives dans les salons végétaux, en réalisant des bassins de rétention plantés dans les anciens fossés de la place de la Concorde, et en repensant un écosystème vivant permettant la purification de l’air, l’infiltration des eaux de pluie, la production de fraîcheur, la reconstitution d’habitats au profit de la biodiversité.

 

[Vidéo de présentation 3D illustrant les nouveaux aménagements des Champs-Élysées imaginés par l’agence PCA-STREAM : https://vimeo.com/390936231 ]

 

La vision de Philippe Chiambaretta : refaire des Champs Élysées un lieu de vie pour les riverains, tout en répondant aux enjeux de l’« Anthropocène » 

Le fondateur de PCA-STREAM, Philippe Chiambaretta, insistait dans les colonnes du Times sur l’épaisseur historique du projet de « réenchantement des Champs Élysées ». En réponse aux « maux de la modernité occidentale », Philippe Chiambaretta projette de réaménager des « Champs-Élysées » à la hauteur des enjeux de l’« Anthropocène » : « surtourisme, trafic pollution, surconsommation, minéralisation ». Une démarche qui s’appuie notamment sur le caractère dual du cabinet PCA-STREAM, qui comprend un cabinet d’architectes avec la structure PCA, mais également un laboratoire, STREAM, qui rassemble des chercheurs du MIT, Sciences Po, Harvard…

Un pari ambitieux, donc, et plein de promesses qu’il est possible de découvrir via l’exposition virtuelle du Pavillon de l’Arsenal produite par le Comité Champs-Élysées et par PCA-STREAM : http://expochampselysees.com/

 

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