En plein cœur de la Côte d’Azur, l’Hôtel du Cap-Eden-Roc, au Cap d’Antibes, est un joyau à lui tout seul. Patrimoine architectural et gastronomique, c’est évidemment le calme, le luxe et le raffinement qui attire la clientèle mondiale, dont beaucoup d’habitués.
Pour ses 150 ans d’existence, l’Hôtel s’est réinventé une nouvelle fois. Cela fait partie de sa philosophie. Régulièrement, touche par touche, il s’attache à franchir de nouveaux paliers dans la recherche de l’art de recevoir. Histoire d’étonner ses fidèles et célèbres habitués.
Cette année 2020 est à marquer d’une pierre blanche ! C’est l’année d’un renouveau gastronomique complet.
Un décor totalement repensé
Il est signé par l’architecte d’intérieure brésilienne, Patricia Anastassiadis, qui avait de la famille non loin du Cap d’Antibes, une passionnée des alliances entre les cultures et les époques.
Ici, son inspiration semble sortir tout droit de l’azur de la mer, de la lumière du ciel, et du vert de la végétation luxuriante environnante. L’interprétation est très contemporaine et surtout en totale concordance avec le luxe intemporel de l’Hôtel.
Les terrasses ont été agrandies et deviennent bio-climatiques. Idéal pour les clients qui craignent la promiscuité ! L’art de la table s’est réinventé sur-mesure, en étroite collaboration avec les artisans locaux.
Sur chaque table, Bois d’olivier de Dubosq à Tourrettes-sur-Loup, assiettes de présentation en céramique de l’artiste Agnès Sandahl, plat sur mesure pour le poulet en infusion, et service à gaspacho de Gérard Crociani, céramiste à Vallauris,… autant de nouvelles pièces uniques qui soulignent l’âme locale de l’Hôtel.
L’excellence gastronomique au rendez-vous, un pari audacieux.
Natif de Picardie, le chef exécutif des brigades (80 personnes) des restaurants de l’hôtel, Arnaud Poëtte, a eu carte blanche pour imaginer une nouvelle restauration adaptée à sa clientèle. Célèbrant cette année, sa trente-huitième saison, il a appris à connaître tous les goûts et les attentes des habitués des lieux.
C’est tout d’abord la création d’un élégant restaurant raffiné capable de viser les étoiles, ouvert le soir cet été, le « Louroc ». Il a été imaginé avec le concours d’Eric Fréchon, chef conseil de l’Hôtel Eden Roc et Chef triplement étoilé au Guide Michelin du Bristol Paris, autre hôtel du Groupe Oetker. L’esprit maison prédomine.
C’est ensuite, le « Gril Eden Roc » à l’ambiance chaleureuse, et le « Restaurant Eden Roc », rayonnant et décontracté, entièrement pensé pour le plaisir des clients. Un seul mot d’ordre, la liberté, du simple déjeuner de vacances au dîner gastronomique magnifiant les produits de saison de toute la Provence et de la Méditerranée.
Liberté de choisir son poisson entier à midi et de le déguster rôti à l’huile d’olive, à moins de préférer le nouveau Fish Bar pour les ceviches, les carpaccios, et autres tartares marinés, ou le Salad bar aux innombrables compositions terre-mer.
Enfin, le fidèle chef pâtissier, Lilian Bonnefoi, fait toujours rêver les gourmands avec ses spécialités locales, ses gâteaux de partage, et ses vitrines de délices fruités.
Cerise sur le gâteau, et c’est encore une nouveauté, le surprenant « Bar à Champagne » situé sur le roof-top de l’hôtel, avec chaque jeudi un champagne mis à l’honneur et des assiettes de tapas terre et mer pour l’accompagner et profiter, en musique, du coucher de soleil. Un autre moment grandiose et tout aussi inoubliable.
L’esprit de famille, l’ADN de l’Hotel
Aux côtés du chef exécutif, la nouvelle impulsion culinaire est apportée par le chef, Eric Fréchon, du Bristol, hôtel du même groupe Oetker. Il fait donc déjà partie de la famille, et apporte la vision exigeante et créative d’un chef trois étoiles MOF.
Durant la période de fermeture du Château Saint Martin pour cause de Covid, Arnaud Poëtte a souvent fait appel à la brigade du Château Saint Martin, autre hôtel du groupe, pour renforcer occasionnellement ses équipes, dans un esprit solidaire.
En pâtisserie, le chef Lilian Bonnefoi travaille aux côtés d’Arnaud Poëtte depuis 25 ans. Autant dire que la complicité est solide entre les deux hommes. Et aujourd’hui, Arnaud Poëtte a eu la délicate mission de penser à sa succession, quand il sera amené à prendre sa retraite. La transmission sera fraternelle.
Le choix s’est porté sur le talentueux Sébastien Broda. « Nous avons toujours eu beaucoup d’affinités quand il travaillait à Cannes ». Passé par plusieurs grandes maisons comme le Martinez, le Carlton, il a su décrocher sa première étoile quand il était au Jarrier à Biot, puis au Grand Hôtel de Cannes. Disciple d’Escoffier, il entend suivre les conseils de ses nouveaux mentors, et attirer Arnaud Poëtte dans sa confrérie internationale. La famille est déjà soudée, alors que l’hôtel s’apprête à terminer sa saison à la fin de ce mois de septembre.
Arnaud Poëtte, Eric Fréchon et Sébastien Broda ont déjà hâte de retrouver l’Hôtel Eden Roc à sa réouverture, le 16 avril prochain, pour une vraie saison jusqu’à mi-octobre 2021. Avec tous ces nouveaux atouts, on a hâte aussi d’y retourner, parce que l’Hôtel Eden Roc fait bien partie de ces lieux vivants, où l’on aime aller et revenir, saison après saison, de ceux qui font dire « je reviendrai ».
Patrick Flet