Vieille depuis plusieurs siècles l’une des traditions provençales de Noël est de servir les 13 desserts après le gros souper du réveillon. Mendiants, dates, nougats, pompes à huile ou encore oreillettes, ces douceurs qui sentent bon la Provence s’invitent sur les tables chaque Noël en symbole de partage. Découvrez ici, les desserts de Provence, l’origine des 13 desserts mais aussi, le meilleur de la pâtisserie contemporaine dans les Alpes-Maritimes et le Var avec 13 pâtissiers qui vous proposent leurs spécialités sucrées durant ces fêtes de fin d’année !
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Quels sont les 13 desserts de Provence ?
Traditionnellement les 13 desserts, qui varient selon les villes et villages Méditerranéens, se dégustent après le retour de la messe de minuit le 24 décembre et restent sur la table jusqu’au 27 décembre.
- Figues sèches
- Noix ou noisettes
- Amandes
- Raisins secs
- Des fruits confits
- Les dattes
- Le nougat blanc
- Le nougat noir
- La pompe à huile
- La pâte de coing
- Les oreillettes (ou bugnes ou ganses si vous êtes à Nice)
- Des fruits frais comme les oranges, les mandarines ou les clémentines
- Des calissons
De nombreuses variantes existent, notamment dans les Alpes-Maritimes où l’on peut rajouter de la tourte de blette. La pompe à huile réalisée seulement dans une partie de la Provence est remplacée par la fougasse à la fleur d’Oranger de Grasse. Les oreillettes emprunteront le nom de ganses à Nice et se consomment généralement aussi en période de carnaval. Enfin, Les fruits frais pourront être complétées par des poires ou des raisins de Saint-Jeannet.
Origine des 13 desserts de Noël
Les 13 desserts de Provence ont des origines religieuses. La mention de nombreux desserts de Noël apparait dans des écrits d’un curé de Marseille en 1683. A l’époque, les desserts représentaient l’abondance pour les familles de paysans.
Ce n’est que bien plus tard, au XXième siècle que le nombre de 13 sera retenu. Symbole religieux, Il fait référence au dernier repas du Christ, la Cène, pris avec ses 12 apôtres.
Une tradition de partage, de générosité qui illustre toute la profusion de saveurs que l’on retrouve dans la Provence. Des fruits gorgés de soleil, de parfums méditerranéens, que l’on prend plaisir à partager en famille et à faire découvrir à ses proches.
Pour respecter la tradition des 13 desserts de Provence, outre les mets sucrés que l’on présente dans un plat décoré, la table se doit d’être recouverte de 3 nappes blanches sur lesquelles seront posées 3 chandeliers ainsi que 3 soucoupes de blé germé, réalisé le 4 décembre à la Sainte-Barbe.
Mais surtout pas de gui, dans le comté de Nice comme en Provence, il a la réputation de porter malheur !
Le Gros souper et les 13 desserts
Le gros souper c’est le repas traditionnel du réveillon de Noël en Provence. Ce repas maigre et fastueux à la fois, est dressé sur les 3 nappes blanches, une pour le « gros souper », une pour le jour de Noël et la dernière pour le lendemain midi.
Servi avant la messe de minuit, le gros souper est composé de 7 plats maigres et bien sûr se termine par les 13 desserts.
Les plats, varient aussi selon les villes et villages, mais sont généralement composés de poissons et de légumes comme les cardons, le chou-fleur, le céleri ou la courge et s’accompagnent d’anchoïade.
Selon la tradition, tous les plats y compris les 13 desserts doivent être présentés sur la table. Et une autre coutume « la place du pauvre » consiste à rajouter un couvert supplémentaire au cas où une personne arriverait.
Le saviez-vous ?
En Niçois, Noël se dit Calèna qui prend ses racines étymologiques dans les Calendes Grecques et romaines. Les Calendes étaient le 1er jour du mois dans le calendrier antique. C’est de cette fête païenne qu’est née dans le pays Niçois et en Provence, ce rituel particulier à la veillée de Noël, avec le gros souper.